Dans une foret d'Amakna régnait un étrange silence.
Pas une feuille ne volait. Pas un buisson de bougeait.
Il faisait nuit, la faible lumière de la Lune peinait à éclairer le sol recouvert d'un manteau blanc de neige.
Un calme terrible semblait habiter les lieux. Tout était désespérément immobile, comme figée dans le temps. Une tristesse infinie habitait les lieu. Cette tristesse que l'on regarde en face, qui vous vide le ventre et vous transporte en arrière, vers des souvenir à jamais perdu.
C'est avec cette étrange impression que les deux silhouettes se relevèrent. Un homme et une femme.
L'homme, grand et musclé avait de longs cheveux d'un noir de jais qui tombaient en cascade sur ses larges épaules, et malgré le froid mordant il ne portait qu'une chemise à manches courtes, un pantalon de toile grise et de lourdes bottes en cuir.
Une épée battait son flan gauche dans son foureau de métal, attachée à la ceinture. Et ses mains étaient protégées par des gants en cuir.
Son visage était sévère. Le nez franc, des yeux bleu clairs balayant constamment le paysage enneigé prêts à déceler la moindre anomalie.
Un petit nuage de buée s'échappa de ses lèvres :
- Remettons nous en route, IL a perdu notre trace. Mieux vaut mettre de la distance entre nous et LUI.
Il avait dit ça, d'un ton résigné, de celui qui sait qu'il doit combattre. Sa langue était sèche contre son palais, sa gorge l'irritait.
La femme à ses cotés se releva en prenant appui sur le gros rocher où elle était assise.
Elle rejeta en arrière sa natte de cheveux roux. Belle et élégante, presque aussi grande que l'homme, elle arborait une demie-tête de moins que lui, ses courbes harmonieuses apparaissaient sous le lourd manteau en laine de bouftou qui lui descendait jusqu’aux genoux. Ses pieds étaient enveloppés d'épaisses couvertures maintenues par des cordes.
Son visage à la peau lisse était figé dans une expression apeurée. Ses yeux marrons semblaient scintiller dans le noir. Plus profond qu'un lac, plus brillants que les opales.
Elle tenait fermement dans ses bras une forme emmaillotée de linges remuant doucement.
Sans un mot ni un soupir ils se remirent en route.
La neige dure crissait sous les pas pressés, ils avancèrent au milieu des arbres, ces dernières semblaient tendre vers eux leurs bras crochu presser de les happer dans leurs nœud. Déjà de nouveaux flocons tombaient d'un ciel noir d’encre, recouvrant peu à peu les empreintes laisser par le couple, les étoiles apparaissant peu à peu venant illuminer par millier les cieux.
Nilianne leva son regard vers le firmament, se sentait pour quelques instants, au moins apaisée. Alors elle sera plus fort son enfant dans ses bras.
Car ni elle ni Brett Heur n'avaient vue l'ombre noire les épiant, plus loin, tapie dans l'obscurité des branches.
Soudain un reflet à la périphérie de son champ de vision, sur sa droite l’avertit, suivi d’un sifflement létal.
En un éclair Brett sortit de sa main droite son épée du fourreau et il fendit l’espace tendit que la gauche ramenait la jeune femme derrière lui, à l’abri.
La lame rencontra la pointe de la flèche la faisant littéralement voler en milles éclats dans une pluie d'étincelles.
Brett leva la main d’un geste dédaigneux, se protégeant ainsi des mortels éclats.
L’action avait durée moins d’une poignée de secondes les ramenant à la dure brutalité de leur situation.
Il sera plus fort le bras de sa femme, si fort qu’elle en poussa un cri.
Concentré au maximum, il entendait les tremblements de Nilianne, une brise vint lui caresser le visage, il entendait battre à ses oreilles son cœur, sa respiration était saccadée laissant flotter d’éphémères nuées de buées.
La silhouette sortie du couvert des bois, et elle avait bondit !
…
Nilianne se réveilla en sursaut, tremblante, ses draps plein de sueurs, elle venait une fois de plus de refaire ce rêve.
Elle se leva, prit le temps de s’accouder à la fenêtre et regarda la pluie tomber dehors.
Ce rêve qui la hantait. Elle l’avait fait un nombre incalculables de fois, sans jamais réussir à en saisir tout les détails.
Ce souvenir pourtant perdu ne lui laissant qu'une impression de saveur oubliée.
Le savoir peut engendrer les pires tourments.
Les tourments engendrent la folie destructrice.
Destructrice pour détruire le monde, la vie, les espoirs.
Dire qu'elle avait faillit oublier. Elle avait laissé ce souvenir derrière elle, mais il avait resurgit, comme une vielle douleur vous reprend parfois.
Nilianne se cramponna plus fortement au rebord de la fenêtre, ses jointures virèrent au blanc, elle avait mal.
Dehors la pluie entamait inexorablement sa chute lente et rassurante.
Mal.
La douleur comme une ancre la raccrocha à la réalité.
Et dehors la pluie continuait de tomber, imperturbable, pleine de la sagesse millénaire qu'elle accumulait comme les gouttelettes qui ruisselaient sur le carreau de sa vitre, emportant les poussières comme les souvenirs.
- Plic, plic faisaient les goutes d'eau.
Nilianne eut un instant de malaise, son monde bascula, et elle replongea.
Elle revint, dix ans en arrière.
Dix ans qui lui avait parus dix siècles. Ou dix jours ?
Maintenant les souvenirs étaient si nets que c'était dix heures.
Oui, ces souvenirs se perdaient dans la pluie comme les larmes innombrables qu'elle avait versées.
...
Elle se réveilla dans une salle, une salle ?
Non, la lumière lui crevait les paupières, Nilianne ouvrit les yeux, elle se trouvait sur au milieu d'un lac de feu, de la lave l'entourait.
Sous ses mains, elle sentait le contact tiède de dalles, le contact dur et désagréable.
Elle se trouvait sur un avancement de dalles au milieu de la lave. Elle tourna la tête et regarda les alentours. Elle était au bout de l'avancement, derrière elle, de chaque cotés du chemin se dressaient des statues encapuchonnées, tenant poignards ou dagues dans leurs mains.
Puis un mouvement là bas :
Une vielle dame, le dos bossu, voutée, ployant sous un poids invisible s’avançait vers elle.
Maintenant elle se trouvait à cinq mètre, Nilianne pouvait voir ses yeux laiteux, ses cheveux blanc et emmêlés. Sa peau grise et parcheminée. Un sourire cruel s'étira sur sa bouche, laissant apparaitre des crocs jaunâtres.
Elle sorti de sous ses loques une vielle fiole dont elle fit sauter le bouchon. Puis elle approcha le flacon du visage de la jeune disciple de Féca.
Nilianne sentit aussitôt une étrange transe l'envahir.
Il y avait désormais deux sorcières qui la regardaient droit dans les yeux.
Nilianne riva son regard dans les leurs et ce qu'elle y vit marqua son âme au fer rouge.
…
Au fond de leurs orbites blanc, si blanc, comme de la neige, deux silhouettes marchaient dans la neige...
Arriva un moment ou un individu sortit du couvert des bois.
Il était petit, étonnement petit. D’environ un mètre soixante , vêtue d’une longue cape grise trainant au sol. De son dos, une paires d’ailes ternes sortait, la membrane trouée et déchirait, elle semblait si vielle. Son visage semblait être étouffé sous l’ombre de son capuchon.
La poignée d’un sabre qu’il portait entre ces ailes dépassait, elle était si usée que ça en était effrayant.
Sa préséance semblait écraser tout le reste, imposant sa réalité à la nuit.
Il ouvrit les mains et bondit..
Un chuintement métallique. Il avait dégainée son arme.
Son épée étincela au claire de lune. Avide de répandre la mort.
Brett et la silhouette arrivèrent au contact. Leurs épées respectives accomplissaient de fulgurants arcs de cercles que Nilianne ne pouvait suivre, formant un véritable bouclier de métal autour de chacun d'eux. Leurs bras flou, le bruit de l'acier, les étincelles volant dans tout les sens. Et Nilianne ne pouvait que contempler impuissante le déluge métallique.
Epuisés, ils se séparaires le temps d’une trêve…pour mieux revenir à la charge.
Les deux combattant se tournaient autours, chacun essayant de briser la garde de l'autre. Et le disciple de Iop avait de plus en plus de mal à ne pas glisser sur la neige.
Le bruit incessant des armes se prolongeait un temps qui sembla durée une éternité à Nilianne.
Soudain, tendit que Brett Heur s'apprêtait à lancer un cout d'estoc, son adversaire plongea, effectua une roulade et détendit son bras armé.
Nilianne vit très clairement la lame ensanglantée dépasser du dos de son mari.
Brett tomba à genou, pressant ses mains sur ça poitrine tenant vainement de contenir le flux de sang qui tachait, déjà, ses vêtement.
Alors il prononça un mot, un nom, dans un soupir :
-Averruncus.
Ses mains furent couvertes de sang en un instant. Il s’effondra, tête la première, au milieu d’une flaque pourpre de plus en plus grande.
L’homme se pencha sur le mourant, durant le combat sa capuche était tombé, révélant à la lueur de la nuit son véritable vissage.
La peau balafre, il avait un visage qui aurait put être beau, mais une fureur animal avait investie ces traits, les déformant dans une rage perpétuel, ses cheveux d’un bleu électrique semblaient crépiter dans l’obscurité.
Il retourna Brett du bout de ça botte, et retira d’un geste sec son épée qu’il essuya avec ça cape, elle laissa une ligne, une ligne parallèle aux autres déjà présente, une ligne parallèle à une centaine d’autre !;
Brett resta immobile, il était mort. Mort.
Ces yeux sans vie regardaient les cieux.
Nilianne était étendue, terrassé, incapable de bouger, penser. Juste de contempler la scène morbide dont elle était un acteur.
Alors que l’homme levait le bras pour remettre son épée au fourreau, Nilianne vit nettement, son bras découvert, couvert d’un poils dru, qui se résorbait.
Alors Averruncus tourna enfin son visage vers Nilianne.
Une lueur rouge était tapie, au fond de son regard, sauvage et meurtrière.
Il avança tranquillement, son pas assuré dégageait une telle puissance.
...
Nilianne par terre dans sa chambre avait les yeux secs, si secs. Toutes larmes avait quittée son corps.
Et cette nuit comme beaucoup d’autres elle retourna se coucher.
Ses draps avait refroidit, elle se rendormit d’un sommeil sans rêve, le lendemain elle aura déjà oubliée.
…
Dans un sous-sol Brakmarien, une vielle sorcière et un Eniripsa au visage encapuchonné discutaient, à leurs pieds gisait une jeune disciple de Féca.
…
Dans Astrub une jeune Féca avançait dans les rues, d’un pas pressé et assuré. Dans son sillage flottait ça caps noire avec un colle en laine de boufton, elle fendait l’air avec conviction, la conviction de la richesse nouvelle, pour une fois que Nilianne pouvait se payer une cape qui était à son gout.
Ça tête était couvert par une chapeau blanc avec une bande noir, incliné légèrement dans un effet calculé.
Elle savait ce qu’elle avait à faire.
…
Nilianne déposa son parchemin sur une pille plus qu’impressionnante. Mais il en fallait plus pour la décourager.
Sur celui si était écrit :
Bonjour,
Je me nomme Nilianne, je suis une humble disciple de la déesse Féca.
Au moment où ce parchemin est entre vos mains, mon cercle est sûrement de 91.
Si aujourd’hui je veux vous rejoindre ce n’est pas une idée nouvelle pour moi, ayant déjà postulé par le passé.
Et mes motivations n’ont pas changées, actuellement je cherche une guilde à laquelle j’espère apporter, et si il faut croire en Astrub, pourquoi pas ? Si il faut la défendre alors ma vie lui appartient.
(Je suis disponible tout les samedis et les dimanche et les nuits où j’arrive à piquer le pc. Mais je ne puis pas donner d’horaires à 100% sûr.
IRL Je suis un lycéen de 16 ans vivant au Mans demandant humblement à rejoindre la guilde Nouvelle Lune. Et pour le titre, j'ai vraiment rien trouvé
)